Monographies

Premier livre personnel : Justin martyr, apologiste chrétien, coll. « Cahiers de la revue biblique » no50, Paris, Gabalda, 2000, 301 p.

Recueil de quatre études abordant Justin du point de vue de l’histoire de la pensée. Une historiographie replace les recherches sur le Dialogue avec Tryphon dans le contexte des travaux sur le judaïsme et le christianisme depuis 1830. Au chapitre 2, le problème de la conversion de l’apologiste permet de relire le Prologue avec précision en analysant les thèmes de la grâce divine et de la volonté humaine. Une étude sur l’apologétique justinienne (74 pages) permet de dégager l’aspect défensif et propagandiste du message justinien à travers les deux Apologies et son œuvre de controverse contre le judaïsme. Enfin, le dernier chapitre analyse les rapports entre philosophie et christianisme chez Justin en abordant les rapports entre raison et foi. L’apologiste est-il un philosophe chrétien ? Une bibliographie thématique d’une trentaine de pages fait le point sur les études justiniennes.

Recensions : André Wartelle in Revue des études grecques 114, 2001 (fasc. janv./juin), p. 338-339 ; Bernard Pouderon in Revue des études augustiniennes 47/1, 2001, p. 171-174 ; Livres hebdo janvier 2001, p. 107; Bazyli Degorski in Angelicum 79, 2002 (fasc. 2), p. 461-464 ; Jean Galot in Gregorianum 83, 1, 2002, p. 185-186 ; Bernard Sesboüé in Recherches de science religieuse 90, 2002, p. 254-255 ; Bernard Meunier in Revue des sciences philosophiques et théologiques 86, 2002, p. 502-503 ; Jean-Marie Auwers in Revue théologique de Louvain 2002, p. 577-578 ; Daniel Vigne in Revue Thomiste 103, 2003, p. 332 ; Graham Stanton in The Journal of Theological Studies 55/2, 2004, p. 710-711 ; Jean Radermakers in Nouvelle revue théologique 126/4, 2004, p. 677-678 ; Francesco Corsaro in Orpheus n.s. 25, 2004, p. 232-234 ; Oskar Skarsaune in Theologische Literaturzeitung 130, 1, 2005, p. 58-60.

Second livre personnel : Priscillien, un chrétien non conformiste. Doctrine et pratique du priscillianisme du ive au vie siècle, coll. « Théologie historique » no120, Paris, Beauchesne, 2009, 526 p.

Cet ouvrage constitue un travail inédit en langue française sur le priscillianisme, lequel n’a pas été étudié sous forme de monographie depuis celui d’Ernest-Charles Babut (1875-1916), Priscillien et le priscillianisme (1909).
Étudiant la pensée de Priscillien et analysant les doctrines et les pratiques du mouvement à partir du fondateur jusqu’à la fin du vie siècle, Sylvain J. G. Sanchez laisse de côté les vieilles interrogations sur hétérodoxie et orthodoxie, et déplace le débat: Priscillien, chrétien non conformiste, est le fondateur d’un mouvement ascétique. Et se pose une question: les courants gnostiques ou la religion de Mani ont-ils pu influencer sa pensée ou non?
Ni manichéen, ni gnostique, ni encratite, Priscillien d’Avila connaît les enseignements de ces courants, le fonds philosophique commun à tous qui l’influence, mais sa doctrine est inspirée surtout par la Bible et la tradition chrétienne. À la génération suivante, les priscillianistes des ve et vie siècles radicaliseront et amplifieront des éléments appartenant à la gnose (le mythe de la Chute, le dualisme anthropologique, l’origine divine de l’âme, etc.), présents dans les Traités de Wurzbourg et fruits de réminiscences néoplatoniciennes. Par le choix des problèmes et des pratiques que les priscillianistes considèrent comme importants (un regain pour l’astrologie, la descente mystique de l’âme, une exaltation de la virginité et un rejet du mariage, le goût du mensonge et du secret, une abstinence alimentaire rigoureuse, etc.), l’image du mouvement sera celle d’un courant dissident de Galice.

Quatrième de couverture

Recensions : Daniel Vigne in Bulletin de littérature ecclésiastique 110/4, 2009, p. 420-421; Enrique Eguiarte in Mayeutica 81, 2010, p. 233; Manuel Villegas in Revista agustiniana 51/154, 2010, p. 276-277; Michel Matter in Revue d’histoire et de philosophie religieuses 90/4, 2010, p. 556-557; Pierre-Maurice Bogaert in Revue bénédictine 120/2, 2010, p. 360-361; Jakab Attila in Egyhaztörténeti Szemle 11/4, 2010, p. 148-156 (hongrois); Xosé Antonio López Silva in Encrucillada 172, 2011, p. 112-115 (galicien); Alberto Ferreiro in Journal of Early Christian Studies 19/1, 2011, p. 147-148; Luis Álvarez Gutiérrez in Hispania Sacra 127/1, 2011, p. 382-385; Jacques Elfassi in Revue des études augustiniennes 57/1, 2011, p. 168-169; Rafael Sanz Valdivieso in Carthaginensia (Murcia) 17/32, 2011, p. 307-311; Philippe Roisse in Collectanea Christiana Orientalia 8, 2011, p. 398-402; Martine Dulaey in Recherches de science religieuse 100/4, 2012, p.601-602; Manuel Crespo Losada in Apocrypha 24, 2013, p. 323-327; Serge Cazelais in Laval théologique et philosophique 70, 2014, p. 589-590.