Ouvrages en collaboration

Fr. Ploton-Nicollet & B. Goldlust (dir.), Le Païen, le chrétien, le profane, Recherches sur l’Antiquité tardive, (avec la collaboration de Sylvain J. G . Sanchez et une préface de J.-M. Salamito), coll. « Religions dans l’histoire », Paris, Presses universitaires de Paris Sorbonne, 2009.

Contribution : « Le destin d’un homme cultivé du ive siècle : Priscillien d’Avila » (p. 119-144). pdf

À la faveur du regain d’ascétisme dans l’Occident latin, un mouvement chrétien ibérique naît dans la seconde moitié du ive siècle. Priscillien, riche laïc, devient le représentant charismatique de ce courant, qui se diffuse dans toute la péninsule ibérique et en Aquitaine. Il s’attire l’animosité de deux évêques qui l’accusent d’être un manichéen et un gnostique. Après bien des intrigues, il est condamné pour crime de magie, et exécuté sous le règne de l’empereur usurpateur Maxime (fin 385-début 386). L’étude de la pensée de Priscillien permet de prendre conscience de la teneur purement hérésiologique des accusations de manichéisme et de gnosticisme. Sa longue fréquentation des apocryphes et sa connaissance des auteurs classiques (Virgile) à travers le prisme des commentaires néoplatoniciens ont pu constituer le substrat commun de la gnose avec ces deux hérésies. Priscillien, aristocrate cultivé, est ainsi devenu un évêque catholique non conformiste et incompris par une partie de l’épiscopat des Espagnes.

Première de couverture


L’Antiquité tardive (iiie-vie siècles) est une époque de profonde mutation. À la survivance de la culture classique se superpose un âge nouveau de la spiritualité, marqué par l’essor et la victoire du christianisme. Quel que soit l’objet particulier d’étude abordé, on ne saurait faire l’économie d’une approche qui tienne compte du fait religieux, omniprésent dans la vie quotidienne et dans la culture de tout Romain de l’époque tardive.